Le semi se fait dans nos régions fin avril, début mai (il craint la gelée) dans une terre profonde (la shenevire) enrichie de bon fumier, voir du "nettoyage du poulailler".
Le semis se fait à la volée. La densité des graines semées est primordiale : trop de graines multipliera les petites tiges impropres au teillage et à la production de fibres, trop peu de fibres favorisera de grosses tiges branchues difficiles à teiller. Le semis du chanvre n'était pas confié au premier gamin venu.
Le chanvre, de part ses propriétés "particulières" élimine toutes les mauvaises herbes, et n'est pas attaqué par les insectes.
Il suffit de sarcler les bords de la parcelle pour avoir une culture propre et saine sans utilisation d'insecticides ou d'herbicides.
Par ces temps de mise à l'honneur des cultures "bio", encore un argument qui plaide en faveur de la renaissance de la culture du chanvre.
L'arrachage se fait en deux fois, le chanvre mâle et le chanvre femelle n'étant pas murs en même temps.
On arrache le chanvre, mais surtout on ne le coupe pas ! car dans ce cas, l'écorce se décolle à partir du bas et rend le chanvre inutilisable.
On le garde donc avec ses racines pour le séchage, le rouïssage et le teillage. Un bon coup de sabot lors de l'arrachage permet d'éliminer la terre des racines.
Le plan femelle est plus grand que le plan mâle.
Dans le temps ..., lors d'un mariage, si la femme était plus grande que le mari, on disait que c'était un mariage de chanvre !
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