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Histoire du canton de Saint Trivier

Aperçu historique du canton. Texte et dessins de Gabriel Rude.


    Le canton de Saint-Trivier est situé au nord ouest du département de l'Ain, dont il fait partie.
Il est limitrophe de la Saône-et-Loire au nord et du Jura à l'est.
Il comprend douze communes :
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    Il est légèrement vallonné : son altitude varie entre 180 et 230 mètres. Sa superficie est d'environ 19400 hectares. Au recensement de 1998 sa population était de 5061 habitants soit une diminution de 4,25 % par rapport à 1990 et de plus de 50 % par rapport aux 10800 habitants du début du XX ème siècle.

    Autrefois un important bocage marécageux recouvrait la région; le mauvais état des chemins en rendait l'accès impraticable, les trois quarts de l'année. Le pays fut occupé bien avant l'invasion de Jules César. Des traces d'un foyer datant sans doute du Mésolithique (5000 ans avant JC) ont été découvertes à Saint-Trivier en 1885, lors de la construction de la déviation de la D975. Dans la seconde moitié du siècle dernier, des poteries gauloises furent mises à jour à Lescheroux, au lieu dit "Vernaye".

Cliquez pour agrandir l'image    A l'époque gallo-romaine une voie fut construite traversant l'actuel canton de Saint-Trivier, de Lescheroux à Vernoux (1).
A proximité de cette voie romaine, se formèrent des villas (fermes) qui permirent un développement de la population et de l'agriculture (cf. carte).

(1) Elle était empierrée de silex provenant de gisements de Foissiat, et de gros galets.
Renseignements donnés par André Lagrange dans l'article "La voie romaine de Louhans à Bourg". L'indépendant de Saône-et-Loire. 15-17 juillet 1930.


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    Courtes et Saint-Trivier sont les deux plus anciennes paroisses, d'après la légende de la forêt "Memphique" (2). On raconte qu'un Sire de Bâgé se trouvait en 507 à Vouillé, près de Poitiers, avec le Roi Clovis, en guerre contre Alaric II, le Roi des Visigoths. Ce Sire de Bâgé se voua à Saint Hilaire de Poitiers dont les vertus et les miracles faisaient grand bruit dans cette région. Il lui promit, s'il revenait de cette guerre sanglante, de faire bâtir en son honneur une église dans son pays. Il revint sain et sauf et pour faire exécuter son voeu, il choisit dans la forêt un endroit appelé Courtoux où fut élevée la première église de la région.

(2) La forêt Memphique est mentionnée dans deux textes :
  • Acta Sanctorum de Johannes Bollandus (1642 - Anvers).
  • Histoire de l'établissement de la Paroisse de Courtes dans les registres de Catholicité de Courtes (1704).
La forêt s'étendait au IV ème siècle, de la Sane Vive jusqu'à la Reyssouze et de la Saône à la Rivière d'Ain.
Ces renseignements ont été donnés par M. l'Abbé Catherin dans l'Echo du Pays, publication du Syndicat d'Initiative de Saint-Trivier numéro 14 (juin 1977.
Merci à M. Ourmières d'avoir permis la recherche de la référence au Syndicat d'Initiative.

    Vers 541, le moine Trivier chargé par l'Abbé du monastère de Viserne, près de Thérouanne, de reconduire dans les Dombes deux jeunes gens de ce pays, emmenés en captivité par les troupes de Théodebert I er, passa dans cette région boisée ou il s'égara. La légende dit qu'un loup lui montra son chemin.

    Au VII ème siècle, une Dame, femme du Seigneur de Bâgé, obéissant à sa grande dévotion envers Saint Trivier, fit construire une église à proximité du château qu'elle y possédait.

    Vers l'An Mil, la plupart des communes actuelles étaient déjà des paroisses; seule, Vernoux a été formée à la Révolution. Elle était antérieurement un hameau de la paroisse de Romenay en Saône et Loire. Saint-Trivier et Saint-Julien étaient les deux seules "villes" fortifiées du canton. Elles étaient closes de pieux; ce n'est que sous la domination savoyarde (1272 - 1601) qu'elles firent édifier des fortifications en briques.

    Dans le canton, l'habitat a un caractère commun, les constructions sont en pans de bois (colombages) avec torchis ou briques; elles étaient couvertes de chaume qui fut remplacé, aux XVI et XVII ème siècles, par la tuile creuse. Ce n'est qu'à la fin du XVIII ème que le pisé a fait son apparition.

    Il y a deux siècles, chaque ferme possédait une cheminée dite "sarrasine" : cheminée chauffant au grand large avec mitre décorée. Ce style n'existe que dans la Bresse savoyarde.
Les fermes un peu importantes, au dessus de vingt hectares, possédaient trois bâtiments parallèles :
  • l'habitation appelée le bâtiment de maison,
  • les dépendances comprenant les étables et les granges, appelé le bâtiment de "buje" (étable),
  • et le bâtiment du four à pain avec ses annexes, loges à porcs et poulailler.
Les fermes importantes avaient un puits, mais pour les petits domaines aux bâtiments groupés dans les hameaux, n'existait bien souvent qu'un seul puits.

    Le canton est le pays de l'habitat dispersé, aux fermes isolées. Cette dispersion a été déterminée par les nécessités culturales. Ce canton à très forte majorité agricole, était, il y a un siècle, doté dans chaque village de nombreux artisans et petits commerçants, nécessaires à cette vie en autarcie.

                                                                                    Gabriel Rude
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